Pages Stephane Delaroche

Textes inédits

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Madame

 

Votre regard mélancolique

La mèche qui cachait votre front

Les mots tendres et les répliques

Que vous jetiez sans façon

Votre allure ces longs pas lents

Que je suivais émerveillé

Moi qui n’étais qu’un enfant

Eblouie par tant de beauté

Vous voyez, vous voyez

Je n’ai rien oublié

Vous êtes encore dans mes rêves

Vous voyez, vous voyez

Je n’ai rien oublié

Pourtant je n’ai plus cette fièvre

Cette fièvre

Nos promenades au Luxembourg

Nos conversations sur un banc

Inscrits sur mes livres de cours

Les heures de votre emploi du temps

Vous n’aviez pas toujours la chance

De vous libérer chaque jour

Moi je vivais dans l’espérance

D’un grand voyage sans retour

Puis je vous au perdue de vue

La vie la ville m’ont emporté

Et le hasard cet inconnu

Aujourd’hui me fait vous rencontrer

Votre mari n’a jamais su

Et votre fils n’était pas né

Peut-être ne l’avez-vous pas cru

Madame je vous ai aimé

Madame je vous ai aimé